L’Heure bleue
Hildegard von Bingen, Karl Amadeus Hartmann, Dmitri Chostakovitch, Philippe Hersant
++ achat : Evidence Classics
Bingen - O Magne Pater
Chostakovitch - Deux pièces pour octuor à cordes, op.11
Hartmann - III. Allegro di molto
L’heure bleue est ce moment fugitif entre la fin de la nuit et le jour qui se lève, ce moment de silence, d’incertitude et de promesse où la vie suspendue s’enferme ou se transforme…
Ce projet est né du désir de Marianne Piketty de lier l’œuvre lumineuse de Hildegarde de Bingen au Concerto funèbre de Karl Amadeus Hartmann.
Le compositeur allemand, farouchement opposé au nazisme, choisit dès 1933 l’exil intérieur, refusant de prendre part à toute vie culturelle mais désirant témoigner. Chacune de ses œuvres sont des dénonciations et des appels à la résistance. Son concerto, écrit en 1939 et dédié à son fils de quatre ans, est un véritable cri contre l’aveuglement humain mais aussi une œuvre qui se veut porteuse d’espoir et d’une profonde foi en l’avenir de l’humanité.
Cette musique, aux aspects sombres, est mise en résonance avec la musique céleste de Hildegarde de Bingen. À la fois abbesse, compositrice, médecin et écrivain, elle était connue pour avoir été inspirée dès l’enfance par de nombreuses visions divines. Les trois Visions choisies sont trois piliers fondateurs qui guident vers la lumière.
Afin d’interroger le 21e siècle, nous avons passé commande à Philippe Hersant qui a écrit Une Vision d’Hildegarde, qui est comme un trait d’union entre ces deux mondes – vision mystique et vision d’enfer.
Les deux pièces pour octuor à cordes de Chostakovitch viennent compléter ce programme, échos aux citations du concerto. Chostakovitch n’a que dix-huit ans lorsqu’il compose ces deux mouvements qui furent dédiés à l’ami poète Volodia Kurtchavov, disparu prématurément. Dans ces pièces se déchaîne toute la force viscérale qui frappe dans l’œuvre de Chostakovitch et ne laisse jamais l’auditeur indifférent.
Au-delà d’une succession d’œuvres qui pourraient exister par leur seule éloquence, force et beauté, il s’agit de plonger dans une expérience sensorielle et intellectuelle qui rappelle que ce ne sont ni les lieux ni les époques qui déterminent nos passions.
La presse en parle
Le Monde, Pierre Gervasoni – 30 avril 2020
Inspiré par des cordes qui ont du coffre (Le Concert Idéal) et par une violoniste douée pour l’itinérance (Marianne Piketty), le compositeur, né en 1948, livre ici l’une de ses œuvres les plus abouties, entre lumineux hommage et trouble autoportrait. Ce dernier raccourci vaut aussi pour un Chostakovitch de dix-huit ans qui, dans ses Deux pièces pour octuor, entrevoit le postmodernisme avec un demi-siècle d’avance. Composé à l’automne 1939, le Concerto funèbre, de Karl Amadeus Hartmann, commence et finit dans la désolation avec, toutefois, un épisode central d’intense réaction à la douleur. Soliste à l’activité d’araignée (tissage et piqûre), Marianne Piketty y est irrésistible.
ConcertoNet – 5 mai 2020
Marianne Piketty et son ensemble Le Concert Idéal, parviennent à créer une unité par-delà les siècles.
ComposHer, Marie Humbert – 22 mai 2020
Un disque riche et inspiré, qui invite à regarder au plus profond de soi-même.
GangFlow, Anne-Sandrine di Girolamo – 4 juin 2020
L’heure bleue est riche. Une invitation à la découverte d’œuvres dont le discours est au cœur d’une réflexion autour du vital. Un moment précieux d’élévation intellectuelle et musicale.
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